Ce plan est un assemblage des deux sections du premier cadastre de Château-Renault (section A « de la Banlieue » et section B « de la Ville »,relevées en 1836) avec deux sections qui appartenaient initialement à la commune du Boulay, dont le cadastre date de 1831. Ces deux sections ont été réunies à la commune de Château-Renault l'une en 1840 et l'autre en 1879.
Légende : 1. Île Saint-Mathurin. 2. Pont Paillard. 3. Pont Saint-Mathurin. 4. Porte du château. 5. Presbytère. 6. Cimetière. 7. Porte d'Amont. 8. Porte du Bas. 9. Tertre-Saint-André.
L'existence du château et de l'église Saint-André est attestée dans une charte datée de 1066. Le moulin de Méré est cité en 984, celui de Launay en 1022 et celui de Moulinet en 1524. Bien qu'elle soit connue par les textes, la chapelle Saint-Mathurin fondée en 1333 en rive droite n'est pas localisée.
Un aveu daté de 1558 mentionne de nombreux éléments de la topographie urbaine, dont plus de 150 maisons. On peut également relever la mention du presbytère, des deux portes de ville, des ponts Paillard et Saint-Mathurin, et des chapelles Saint-Nicolas-de-la-Barre et Saint-Jean-Baptiste, non localisables.
L'aveu de 1558 contient des mentions de propriétés localisées en proche en proche suivant un cheminement logique démarrant au nord de la place du Marché et faisant le tour de l'agglomération dans le sens horaire. On peut positionner ces maisons sur un schéma de la ville et créer un plan sommaire. Sur les 159 parcelles mentionnées, 139 ont pu être situées. Le schéma obtenu montre une occupation dense de part et d'autre de la Grand Rue ainsi qu'autour de la place du Marché. Le Tertre-Saint-André qui relie les deux est bordé de quelques propriétés. L'île Saint-Mathurin est occupée.
Les unités de plan 1 et 2 montrent un parcellaire laniéré constituant le cadre dans lequel le bâti a été aménagé le long de la Grand Rue. Les unités 4, 5 et 6 pourraient révéler la progressive urbanisation d'un parcellaire rural par division et subdivision avec toutefois la conservation de certains linéaments antérieurs - comme ce peut être le cas pour les unités 1 et 2. L'unité 3 correspond aux abords du Tertre-Saint-André qui sont occupés par de petites parcelles influencées par le tracé courbe de la rue et par le relief. Enfin, l'unité 7 correspond à une place.
Plan de la route royale de Paris à Tours (1784, ADIL C 206)
Ce grand plan roulé a été réalisé pour préparer le percement de la route de Paris à Tours, actuelle RN 10. Ce n'est pas un plan parcellaire : ce ne sont pas les limites de propriété mais les différents usages du sol qui sont figurés : sont représentés les espaces bâtis, les prés, les vergers, les jardins... Le tracé rouge correspond à la route. On constate qu'un virage doit être aménagé dans la ville même ; il s'agit d'un lacet facilitant l'accès au sommet du plateau. Les tracés ocre, contournant le parc du château et suivant la Brenne, peuvent correspondre à des percements annexes, jamais réalisés. Enfin, l'ancien parcours de la route est jalonné de mesures reportées à l'encre marron, difficilement lisible, peut-être pour calculer des distances. Les cours d'eau sont figurés de manière pittoresque, bordés d'arbres. Enfin, le bâti est figuré schématiquement, sans grande précision topographique.