Entre 1989 et 2001, les opérations de prospection, de diagnostic et de fouille archéologiques ont mis en évidence les bâtiments résidentiels d'une villa antique (pars urbana). Les vestiges d'un habitat rural médiéval (11e siècle), situés à l'emplacement même de l'établissement gallo-romain, ont également été retrouvés. Cette occupation n'est pas précisément caractérisée. Les vestiges archéologiques se concentrent sur environ un hectare, dans le quart sud-est de l'emprise diagnostiquée en 2001. Le site antique s'étend vraisemblablement au sud et à l'est.
La fouille et le diagnostic réalisés en 2001 ont révélé 79 vestiges archéologiques : 43 trous de poteau, 24 murs, 7 fosses, 3 fossés, 1 puits et 1 sépulture. L'emplacement de certains murs coïncide avec le plan issu de la prospection géophysique. D'autres maçonneries témoignent du développement du bâti au sud ou d'un autre état de la villa. 10 creusements ont livré du mobilier céramique médiéval, mais de nombreux vestiges non datés sont certainement rattachés à cette période. La concentration de poteaux à l'ouest pourrait correspondre au bâti médiéval.
Une attention toute particulière a été portée à l'étude du pavillon nord-ouest de la villa. Les maçonneries sont chaînées et présentent un bon état de conservation. Les largeurs des murs, variables, oscillent entre 0,60 m et 0,90 m, pour une profondeur conservée n'excédant pas 0,40 m. Une à deux assises de pierres liées au mortier de chaux annoncent l'élévation des murs. Trois fosses médiévales recoupent en partie les fondations antiques. Cette occupation ne semble pas liée à la récupération des matériaux de la villa qui pouvait subsister à l'état de ruine au 11e siècle.
Le plan de la villa révélé par la prospection géophysique a facilement été retrouvé sur le terrain. Par contre, des murs supplémentaires ont été mis au jour dans les tranchées du diagnostic. Leur orientation varie parfois de celle de la villa. Ces maçonneries peuvent matérialiser à un autre état de l'établissement antique.