Tours et la Loire


Henri Galinié

Carte 1

Dans l'emprise de la ville pré-industrielle, le trait de rive est demeuré stable à l'est de la terrasse alluviale, face à la Cité du 4e s., alors qu'il a été profondément modifié au centre et surtout à l'ouest, quand on le compare au tracé des quais actuels, hérités de la fin du 18e s.

Au 1er s., au centre (vers l'actuelle rue Nationale), le trait de rive se trouvait à 150 m à l'intérieur des terres ; à l'ouest (sur l'emplacement de l'ancienne Clinique des Dames Blanches, rue Georges Courteline), il faut compter plus de 200 m. L'avancée dans la Loire a donc été très importante en 2 000 ans.

Les conditions de cette progression dans le lit du fleuve demeurent incertaines. En mobilisant les sources disponibles, quelques jalons peuvent être placés au 10e, au 11e, au 14e, au 17e et au 19e s.

On observe, dans l'Antiquité, la transformation de la grève en pente douce, en berge aménagée et à cette occasion des gains du domaine terrestre sur le domaine fluvial. A partir du Moyen Age, la canalisation des eaux du fleuve pour le rendre navigable toute l'année, alors que son cours naturel le pousse vers la rive droite, peut aussi expliquer une partie des gains. De même, il est possible que des îles aient été rattachées à la rive gauche par des remblayages massifs.

Les effets entrevus du Petit Age Glaciaire des 14e - 18e s. sur les précipitations et la canalisation du fleuve dans les levées restent à mesurer pleinement.




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