Jusqu'au 8e siècle au moins, le verre à fondant sodique provenait presque exclusivement du Proche-Orient sous forme de lingots et parfois de vaisselle ou de verre à vitre. Le verre brut était transformé localement dans des ateliers "secondaires" ; de même, le verre brisé et récupéré était fondu pour une nouvelle utilisation ("groisil" ou "calcin").
Les traces de travail, en Touraine, se réduisent à des blocs (restes de lingots de verre brut et de pâte de verre) et quelques déchets sous forme de gouttes étirées.
Les ateliers identifiés hors de Tours ont fabriqué du verre à fondant potassique à partir de matières premières "locales" (cendres végétales et sable). La technologie s'affranchit alors des contraintes d'importation ou de recyclage.
Les petits ateliers ruraux ont continué la tradition du fondant potassique jusqu'au 18e siècle alors que, durant ce siècle, se développe la fabrication de "cristal", verre incolore imitant le cristal de Bohème ou cristal au plomb (Vaujours à Château-la-Vallière).