L'emplacement initial du village de Saint-Patrice était situé initialement au sommet du coteau qui surplombe la Loire. Le chef-lieu de commune a été transféré, avec son toponyme, dans la vallée, où l'actuelle église paroissiale de Saint-Patrice a été construite au milieu du 19e s.
L'ancienne église paroissiale subsiste sur le rebord du coteau, dans le parc d'un château construit en 1859, à l'intérieur d'une propriété privée qu'on ne visite pas.
Lors de la réalisation du plan cadastral de 1829, l'église paroissiale était encore en fonction, mais seuls quelques bâtiments subsistent encore à proximité.
Le cimetière représenté au nord de l'église (parcelle n°398) occupe une superficie réduite, certainement bien inférieure à celle du cimetière habité mentionné dans les sources écrites médiévales.
Source : relevé C.Lelong, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, 1971
Le plan schématique réalisé par Charles Lelong distingue quatre phases de construction dont les datations, en l'absence de fouilles et d'analyse détaillée du bâti, ne reposent que sur des observations nécessairement superficielles et sont donc sujettes à caution (LELONG 1971b).
La nef, qui représente la partie la plus ancienne de l'édifice, mesure environ 15m x 8m. Elle est charpentée et présente un parement en petit appareil assez irrégulier avec des joints épais. Les chaînages d'angle sont en moyen appareil, de même que les baies en plein-cintre des murs gouttereaux. Sa construction est attribuée habituellement au 11e s., mais elle pourrait être plus ancienne. Le chœur, dont les murs ne sont pas chaînés avec ceux de la nef, est construit en moyen appareil et paraît représenter un agrandissement de l'église attribuable au 11e ou au 12e s. Un clocher-porche, également construit en moyen appareil, a été ajouté à l'extrêmité occidentale de la nef. La reconstruction du chevet sur un plan carré est attribuable à la fin du Moyen Age, de même que les fresques qui décoraient la nef.
Source : Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, 1971
Au premier plan, le chevet et le choeur. Au fond, la nef, qui était alors recouverte de lierre, et le clocher.
Source : Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, 1971