Inventaire des églises paroissiales préromanes en Indre-et-Loire et en bordure des départements limitrophes


Frédéric Epaud

Carte 1

La récente datation de 1028 de l'église paroissiale Saint-Georges de Rochecorbon, par l'analyse dendrochronologique de sa charpente, a permis de confirmer l'ancienneté des élévations, et de poser, ainsi, un jalon chronologique sur une forme originale d'architecture romane, spécifique aux petites églises paroissiales.

Un inventaire a été entrepris en Indre-et-Loire et en bordure des départements limitrophes pour identifier des églises paroissiales, essentiellement en contexte rural, présentant les mêmes traits architecturaux (plan, appareillage, forme des baies, etc.). Cette prospection, toujours en cours de réalisation, a permis de recenser, sur plus de 200 églises visitées, près de 50 édifices présentant des élévations identiques à celles de Rochecorbon, conservées parfois à l'état fragmentaire, généralement sur la nef et, plus rarement, sur l'ensemble de l'édifice. Ce corpus semble donc confirmer d'ores-et-déjà l'existence, sur l'ensemble du département, d'une génération d'églises rurales homogènes, répondant à une même pensée constructive et à un vocabulaire architectural commun.




Document 1

Exemples d'édifices préromans avec leurs murs ouverts de grandes baies, et dépourvus de contrefort, de corniche et de modillon. Les contreforts visibles sur ces illustrations sont des ajouts tardifs. (Cl. F. Épaud)




Document 2

Les murs sont constitués d'un petit appareil régulier de moellons cubiques, taillés grossièrement et assisés sur des lits épais de mortier, avec exceptionnellement des rangs de tuiles ou de briques. Les enduits sont non recouvrant, à joints beurrés, laissant apparent le centre des moellons (Bournan) ou, plus rarement, lorsque l'appareil comporte des assises de briques ou de tuiles, avec des incisions verticales et horizontales (Souday 41), à l'image des enduits antiques. (Cl. F. Épaud)




Document 3

Les portes sont simples, dépourvues de tympan, avec des piédroits faits de grandes pierres calcaire irrégulières, et toujours dépourvus de sculpture. Leur arc est généralement en plein-cintre, composé de claveaux fins. Quelques rares exemples montrent un arc en mitre surbaissé. (Cl. F. Épaud)




Document 4

Les fenêtres sont généralement grandes et larges, jamais ébrasées sur l'extérieur, avec un appui au nu du mur, dépourvu de pierre d'appareil (celui de Rochecorbon est un ajout tardif, lié à la restauration du vitrail). Les piédroits sont constitués de grandes pierres calcaires irrégulières, aux joints épais. L'arc en plein cintre est fait de claveaux fins presque rectangulaires. (Cl. F. Épaud)




Document 5

Les plaques sculptées ornementales sont placées aux pignons et, plus rarement, dans les murs gouttereaux. Certaines d'entre elles sont des réemplois carolingiens (Rochecorbon) ou antiques (Perrusson). (Cl. F. Épaud)




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