A l'exception de quelques turbines à partir du 19e siècle, les roues hydrauliques en Touraine sont des roues verticales. Elles sont de deux types.
Les roues à augets, qui reçoivent l'eau au-dessus de l'axe, équipent les chutes supérieures à 2,20 m. Leur rendement varie de 50 % à 70 %. On les trouve sur les cours d'eau ou portions de cours d'eau à fortes pentes et débits faibles, en particulier sur les cours supérieurs des rivières.
Les roues à pales, qui reçoivent l'eau au-dessous de l'axe, équipent les chutes inférieures à 2,50 m. Leur rendement est de 30 à 50 %. On les trouve sur les cours d'eau ou portions de cours d'eau à faibles pentes et débits moyens ou forts, en particulier sur les cours inférieurs des rivières.
La Loire et la Vienne n'ont porté que quelques moulins bateaux ou pendants sous les ponts.
Sources : Toposources Anjou-Touraine
Un dépouillement systématique des sources écrites antérieures à 1200 a permis de relever 156 mentions de moulins qui sont cités à l'occasion de donations, de ventes ou de litiges. Elles correspondent à 68 sites localisables actuellement. Il n'est guère possible, à partir de ces mentions, de reconstituer un inventaire exact des moulins : la carte ci-dessus reflète les aléas de la production et de la conservation des documents plus que l'équipement réel des cours d'eau. Elle montre néanmoins, dans les zones bien éclairées par les sources écrites, que l'énergie hydraulique était déjà largement utilisée avant 1200. La comparaison avec la carte 1 suggère que les cours d'eau à faible pente et fort débit, qui appellent des roues à pales, ont été particulièrement recherchés.
Le taux d'équipement peut être mesuré soit par le nombre de moulins construits (par rapport au nombre potentiel), soit par la puissance utilisée (par rapport à la puissance potentielle du cours d'eau).
Pour les cours d'eau de type A (portant des roues à augets), les taux d'équipements en nombre et en puissance sont identiques : 34 % et 33 %.
Pour les cours d'eau de type P (portant des roues à pales), malgré un taux d'équipement en nombre plus élevé (74,4 %), le taux d'équipement en puissance est de 32 %, identique à celui des cours d'eau de type A.
Pour les cours d'eau de type A (portant des roues à augets), le taux d'équipement en puissance est de 33 %. Celui des cours d'eau de type P (portant des roues à pales), malgré un taux d'équipement en nombre plus élevé (74,4 %), est de 32 %, identique à celui des cours d'eau de type A .
Sur les plus puissants potentiellement, l'Indre, la Claise, et surtout le Cher, les moulins n'utilisaient qu'une partie du débit.
Les mieux utilisés ont été les cours d'eau de débits compris entre 0,4 et 2 m3/s : l'Amasse, la Bresme, le Changeon, la Choisille, l'Esves, la Manse, la Veude.
A part quelques moulins-bateaux sur les gros cours d'eau et quelques moulins pendants sous leurs ponts, tous ces moulins fonctionnaient sur chute d'eau.
Un barrage faisait monter l'eau qui remplissait le lit mineur. Elle était guidée par un canal d'amenée jusqu'à la chute où elle actionnait la roue, puis regagnait la rivière par le canal de fuite. Ainsi se formait une île artificielle. Des ouvrages régulateurs, vannes, déversoirs, maintenaient le niveau aussi constant que possible.
A part quelques turbines à partir du 19e s., les roues hydrauliques en Touraine sont des roues verticales. Les roues à augets, ou de type A , équipent les chutes supérieures à 2,20 m. On les trouve sur les cours d'eau ou portions de cours d'eau à fortes pentes et débits faibles (les cours supérieurs des rivières).
Les roues à pales, ou de type P, équipent les chutes inférieures à 2,50 m. On les trouve sur les cours d'eau ou portions de cours d'eau à faibles pentes et débits moyens ou forts (les cours inférieurs des rivières).
Equipement des cours d'eau toutes périodes confondues
