(Source : Cadastre viticole informatisé)
La répartition actuelle des vignes dans le département résulte de la spécialisation de la culture qui, pour les surfaces significatives, est aujourd'hui uniquement commerciale.
Répondant à l'évolution des attentes du marché, elle s'est concentrée sur les secteurs présentant le meilleur potentiel de qualité, correspondant aussi aux vins les plus renommés et à ceux qui sont maintenant reconnus en AOC.
(Source : visites et enquêtes de terrain - MINISTERE DE L'AGRICULTURE, Recensement général du vignoble, 1963)
En 1956-58 les vignes étaient réparties de manière plus diffuse qu'aujourd'hui, même si les secteurs les plus densément plantés, et qui le sont toujours aujourd'hui, se distinguent déjà.
Avec la spécialisation de la viticulture et l'évolution des marchés, le vignoble actuel s'est en effet concentré sur les secteurs présentant le meilleur potentiel de qualité, et sa production est entièrement consacrée à la vente (au négoce ou directe). L'autoconsommation, autrefois répandue, est devenue très marginale, et n'est maintenant plus que le fait de rares exploitants âgés.
(Source : INAO)
Toute AOC est régie par un décret qui homologue un cahier des charges, incluant la délimitation de son aire. Pour les AOC viticoles, il est défini une aire géographique (ensemble de communes où doivent être réalisées toutes les opérations de production), et une aire délimitée à la parcelle, de laquelle doivent être issus tous les raisins qui seront vinifiés.
N.B. : Pour alléger la carte, ne sont représentées que les AOC rattachées à l'appellation Touraine, ainsi que l'appellation Coteaux du Loir (dont l'aire géographique est en partie située dans l'ancienne province) et Jasnières, qui y est hiérarchiquement rattachée. Les appellations voisines du Maine-et-Loire et du Loir-et-Cher (Anjou, Saumur, Cheverny, Cour-Cheverny, Coteaux du Vendômois), sans lien avec l'AOC Touraine, ne figurent donc pas ici.
Pour plus d'information sur les AOC (genèse, produits, textes de référence...) on se reportera au site http://www.inao.gouv.fr/.
(Source : INAO)
L'aire délimitée d'une Appellation d'Origine Contrôlée viticole regroupe l'ensemble des parcelles dont doivent être issus les raisins qui seront vinifiés pour avoir le droit à l'appellation correspondante. La provenance des raisins est la première des conditions de production de l'AOC.
Toutes les parcelles ici représentées ne sont pas nécessairement plantées. Leur ensemble constitue un potentiel de production de qualité, non transférable, et donc irremplaçable, qu'il convient de protéger.
(Source : base de données CORINE Land Cover, 2006)
Cette carte est issue de la base de données européenne CORINE, établie au 1/100 000, à partir de photographies aériennes interprétées manuellement. Dans la mesure où la superficie minimale des unités cartographiées (seuil de description) est de 25 ha, la représentation ci-dessus ne constitue pas un état des lieux exact, mais en donne une bonne idée.
Conformément à ce que montrent les carte 1, 3 et 4, le vignoble actuel est fondamentalement un vignoble AOC, à l'intérieur duquel les appellations communales (Bourgueil, Chinon, Montlouis-sur-Loire et Vouvray) sont les plus densément plantées.
Cette carte suggère que la vigne, bien qu'inégalement répartie, était présente sur l'ensemble du département au début du 20e siècle.
Les secteurs les plus densément plantés se répartissent globalement le long des vallées : c'est là que se trouvent la plus grande partie des terres convenant le mieux à une production de qualité, tout en étant trop maigres pour les cultures vivrières. Les cours d'eau ont également été un facteur favorisant le développement de la viticulture commerciale avant le développement du chemin de fer.
Les secteurs repérés comme "grands crus" (Bourgueillois, Chinonais, Ridellois, Vouvrillon, Montlouisien) correspondent maintenant à des appellations communales ou "sous-régionales" de l'appellation Touraine.
Parmi les différences majeures par rapport à la situation actuelle, on notera la présence d'un vignoble blanc assez important dans le Richelais, dont il ne reste plus aujourd'hui que quelques traces (carte extraite de CHAUVIGNE 1913).