Coordinateur des opérations archéologiques de l'A85 : Thibaud Guiot.
Fouille de part et d'autre de la route départementale 45, en deux zones de 2,4 et 1,55 ha (site n°31 sur le tracé de l'autoroute).
Les vestiges d'une occupation préhistorique sont représentés par du mobilier lithique (8 pièces), et une sépulture du Néolithique. Disposée dans une fosse circulaire, elle a livré les restes osseux de deux individus qui n'ont pas été inhumés simultanément. Le premier sujet était âgé de 15 ans au minimum, le second de 3 à 5 ans. La datation par le radiocarbone du premier individu entre 4306 et 3979 avant notre ère permet d'attribuer cette sépulture au Néolithique moyen. Une occupation de La Tène finale est attestée par une série de 9 structures, accompagnées parfois de mobilier céramique. La période romaine est représentée par un petit bâtiment sur tranchées de fondation de poteaux, de forme rectangulaire, mesurant 20 x 13,40 m, et coupé dans sa partie est par la route départementale. Si aucune autre structure archéologique ne peut être attribuée à cette période, on peut néanmoins présumer qu'une occupation gallo-romaine assez importante se développe à proximité et pourrait se rattacher à la villa gallo-romaine reconnue au lieu dit « Le Chêne Blanc ». La phase principale d'occupation du site date du Moyen Âge, du 7e au 13e s. Elle est matérialisée par des fossés parcellaires (document 1), des fosses d'extraction du calcaire, dont l'une a livré les squelettes de deux bovins (document 2), des structures d'habitat (fonds de cabanes et bâtiments sur poteaux), des structures de stockage (grenier et silos) (document 3) et 23 sépultures réparties en quatre secteurs (document 4). Toutes les structures mises au jour sont en périphérie d'un habitat, dont la partie résidentielle, localisée en dehors de l'emprise de la fouille, n'a pas été retrouvée.
