Coordinateur des opérations archéologiques de l'A85 : Thibaud Guiot.
Fouille d'une superficie d'un peu plus d'1 ha (site n°32 sur le tracé de l'autoroute).
Le site est mal conservé en raison du fort arasement du plateau d'Athée-sur-Cher et des labours profonds. Trois périodes d'occupation ont été identifiées.
Le Néolithique moyen II est caractérisé par une enceinte à fossés interrompus, peut-être palissadée, repérée sur une longueur de 66 m, et un bâtiment sur poteaux, accompagnés de matériels céramique et lithique.
La Protohistoire récente n'est représentée sur le site qu'à travers une cinquantaine de tessons erratiques, dont certains sont attribuables à La Tène probablement finale, suggérant une occupation des lieux à cette période.
La majorité des vestiges archéologiques mis au jour correspond à un petit établissement rural gallo-romain daté du Haut-Empire. Deux systèmes d'enclos maçonnés (document 1) et deux ensembles parcellaires orientés différemment constituent les éléments structurants du site antique. Ils permettent d'individualiser trois sous-périodes qui s'échelonnent sur environ deux siècles, de 60-70 de notre ère jusqu'au 3e s. Deux bâtiments sur poteaux et solins sont également rattachables à cette période (document 3). Les poteaux de l'alignement central d'un des bâtiments sont calés au moyen de grosses pierres plates en calcaire siliceux posées de chant dans deux tranchées en V. Le site est abandonné dans le courant du 3e s. puis sans doute détruit rapidement. Aucun vestige de la période médiévale ne vient indiquer une nouvelle occupation de cet espace.