Coordinateur des opérations archéologiques de l'A85 : Thibaud Guiot.
Fouille d'1 ha (site n°40 sur le tracé de l'autoroute A85).
Le site de « l'Érable » se trouve à 5 km au sud-ouest du bourg d'Athée et à 3,5 km au nord du village de Truyes. Il prend place sur la partie méridionale du plateau formant l'interfluve entre les vallées du Cher et de l'Indre. Sa fouille a permis de mettre en évidence trois grandes phases d'occupation.
La première, attribuable à la transition Hallstatt Final/La Tène ancienne (5e-4e siècles avant notre ère), semble avoir été très ponctuelle. Elle est caractérisée par deux structures, éloignées de plus d'une trentaine de mètres et accompagnées de matériel céramique (dont une coupe complète).
Les vestiges d'une ferme gauloise, datée de la fin de La Tène, sont les mieux représentés (carte 2). Ils sont associés à une quantité importante de céramique, datée entre 150 et 15/10 avant notre ère. Au cours de cette période, un fossé délimite un enclos quadrangulaire (document 1), d'une superficie d'au moins 1 ha. L'espace interne, sans partition apparente, laisse apparaître des bâtiments sur poteaux (document 3). Les constructions de plus grandes dimensions (supérieures à 10 m²), probablement utilisées comme habitations ou comme étables, ont été implantées de préférence autour d'une cour, située au centre de l'établissement. Les bâtiments de taille plus modeste se concentrent à l'ouest, le long de la clôture à l'arrière de l'exploitation. Leur plan permet de les interpréter comme annexes de type grenier, et l'on note aussi un atelier de tissage identifié par la présence de pesons de métier vertical. Ce site à vocation agropastorale comprend aussi un puits (document 2), un four (ou séchoir à céréales) et de possibles parcs à bestiaux matérialisés par des clôtures sur poteaux.
La proximité d'un chemin et d'un second enclos contemporain est révélatrice de la densité de l'occupation de ce secteur à la fin de l'indépendance gauloise. Le tournant de l'ère marque le déclin puis l'abandon du site. La découverte de fossés parcellaires indique que les terrains environnants conservent néanmoins une vocation agricole jusque dans le courant du 1er siècle de notre ère (début de la période romaine).