Coordinateur des opérations archéologiques de l'A85 : Thibaud Guiot.
Fouille d'une superficie de près d'1,1 ha (site n°43 sur le tracé de l'autoroute A85).
Le site, dont la fouille a révélé une exploitation agricole de l'âge du Fer, est implanté sur le versant de la rive gauche du ruisseau du Vaugerin (carte 1). Trois périodes d'occupation ont été mises en évidence par l'étude céramique.
Une première phase d'occupation aux 8e-6e s. avant notre ère (Hallstatt ancien) est matérialisée par un bâtiment sur poteaux plantés et des fosses liées à des activités domestiques et/ou agropastorales. Il semble que le site soit abandonné ensuite pendant près de quatre siècles.
À la fin du 2e ou au début du 1er s. avant notre ère (La Tène finale), un réseau de fossés rectilignes est installé, marquant une délimitation des espaces fonctionnels (Carte 2 et document 1). Les rejets domestiques retrouvés dans les fosses proches des bâtiments, qui présentent des plans et des superficies différentes, confirment l'usage de certains d'entre eux comme habitations.
Le comblement des structures après leur abandon a livré des témoins de la vie domestique : vidanges de foyers, parois de four, restes de grains de céréales, de caméline et de noisettes. La présence d'éléments de mouture et de résidus de vannage atteste la transformation des récoltes. La consommation carnée est représentée par le bœuf, le porc et les caprinés. Le millet et l'orge sont les principales céréales cultivées, comme le montrent les études carpologiques. L'environnement proche semble être en culture. Plusieurs plantes sauvages attestent que prairies, milieux boisés et plantes se développent en milieu humide, conditions propices à l'élevage. Ecuelles, jattes et pots à cuire constituent le mobilier céramique.
L'outillage est représenté par une hache à douille en fer. Trois monnaies gauloises et une attache de ceinture en fer sont issues des comblements d'une fosse.
L'occupation de la fin du 1er s. avant notre ère jusqu'au début de notre ère marque le déclin du site. Le puits et la mare sont comblés. L'indigence des vestiges, qui ne correspondent qu'à des installations annexes d'un établissement agricole, ne permet pas d'apprécier la nature exacte du site, son étendue et son importance.
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