Coordinateur des opérations archéologiques de l'A85 : Thibaud Guiot.
Fouille de 1,6 hectares. (site n°46 sur le tracé de l'autoroute A85)
L'installation humaine la plus ancienne découverte sur le site est un important amas de débitage de plus de 150 pièces lithiques, datées du Paléolithique moyen.
L'occupation principale est ensuite datée de la période gauloise. Elle est représentée par un vaste établissement rural, probablement déjà en place dès la fin de La Tène ancienne (250 avant notre ère), et qui perdure jusqu'à La Tène finale (40-15 avant notre ère). Sa superficie de plus de 1,6 ha le classe parmi les grands établissements ruraux.
Son organisation interne repose sur une division régulière de l'espace, matérialisée par d'imposants fossés (carte 2). Deux enclos, d'une superficie d'au moins 2 300 m2 chacun, abritent la plupart des bâtiments sur poteaux plantés et tranchées de fondation de poteaux (carte 2, document 1 et document 2). Les bâtiments sur 4 et 6 poteaux sont les plus nombreux. Un bâtiment à plan centré, sur poteaux plantés, aux parois fondées en tranchées, constitue par son architecture et sa superficie, évaluée à 118 m2, un des éléments remarquables du site (document 1).
La rareté et la pauvreté du mobilier ne permet pas de classer cet établissement parmi les fermes dites riches et aristocratiques de la période gauloise. Toutefois, la fouille d'un bâtiment de La Tène finale a livré un vase baquet en céramique, probablement d'importation armoricaine, généralement associé à des contextes funéraires ou des habitats aristocratiques ; pour la période d'occupation la plus ancienne (250-180 avant n. è.), un fourreau d'épée brisé, plié et rejeté dans un fossé, pourrait également témoigner de pratiques cultuelles. La présence de telles pratiques, comme la superficie et l'organisation spatiale du site, confèrent à cet établissement un statut relativement élevé dans la hiérarchie des fermes gauloises.
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