Coordinateur des opérations archéologiques de l'A85 : Thibaud Guiot.
Fouille d'1 ha (site n°55 sur le tracé de l'autoroute A85).
Le site se trouve sur le plateau en rive gauche du Cher, au sud du village de Faverolles-sur-Cher. La fouille a révélé quatre occupations distinctes. La première concerne une carrière de calcaire d'une surface de 2400 m², encore nettement visible dans le paysage. Les matériaux extraits sont très fragmentés et impropres à la constitution de blocs. Un four à chaux attribué de la deuxième moitié du 1er s. av. J.-C. à la première moitié du 1er s. ap. J.-C (document 2), et les vestiges de destruction d'au moins un autre four ont été relevés. La production de chaux semble donc l'objectif de cette exploitation. Sa destination est inconnue. Les couches de comblement, qui ne colmatent que très partiellement la carrière, semblent plus récentes (entre la fin du Haut-Empire et le début haut Moyen Âge). D'autres carrières, dont la datation reste indéterminée, sont implantées en dehors de l'emprise, le long du ruisseau de Senelles.
La deuxième occupation est représentée par la mise en place d'un établissement rural gallo-romain. Préalablement à sa construction, un nivellement de surface a été opéré, avec le remblaiement de dépressions irrégulières et peu marquées. Le mobilier issu de ces dépressions est très fragmenté et peu abondant. Il est daté du 2e s et des deux premiers tiers du 3e s. L'établissement rural semble postérieur à cette phase de nivellement, car un des murs (M1010) est effondré sur une de ces dépressions (19003). L'établissement est représenté par les fondations de trois bâtiments (document 1) et de murs de clôture. Hormis deux tronçons de fossés, aucun autre vestige mobilier ou immobilier n'est lié à cette occupation. On notera en particulier qu'aucun niveau de sol n'a été observé sous le mur effondré, et le site semble donc avoir connu une courte occupation.
Quatre fosses attribuées aux 9e et 10e s. ont également été découvertes. Elles paraissent très isolées et leur fonction reste inconnue.
Enfin la dernière occupation concerne quelques vestiges médiévaux attribués à la fin du 13e s. et au 14e s., en lien avec une chapelle située à proximité immédiate (document 3). Bien qu'en dehors de l'emprise, elle a fait l'objet d'une étude succincte. On notera en particulier la présence d'un accès conduisant à deux niveaux de caves. En 1790, la chapelle fut vendue au titre des biens nationaux et servit probablement ensuite de bâtiment de stockage ou ou d'annexe agraire.
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