Coordinateur des opérations archéologiques de l'A85 : Thibaud Guiot.
Fouille de 2,6 ha (site n°62 sur le tracé de l'autoroute A85) (document 1).
Cette fouille a fait suite à une évaluation archéologique qui a révélé la présence de structures linéaires (fossés, parcellaire), de trous de poteau organisés ou non, de fosses, d'un four et surtout de quatre silos , qui ont livré un très riche mobilier, tant céramique que métallique (faucilles, boucles, clef, élément de ferrure...), daté du 9e au 11e siècle.
La fouille a révélé des vestiges de périodes différentes. Une occupation ancienne, datée du Paléolithique, sans doute localisée plus à l'ouest, en haut de versant, est attestée par la présence de plusieurs pièces de mobilier lithique. Alors qu'aucune structure n'a pu être rattachée à l'époque protohistorique, la présence de mobilier céramique appartenant à cette période suggère l'existence d'une occupation située, comme dans la période précédente, en haut de versant.
Trois fours et deux structures associées, localisés en bas de pente, semblent pouvoir être rattachés à la période romaine.
Les quelques structures du haut Moyen Âge témoignent de deux périodes bien distinctes, chronologiquement et spatialement. Une première occupation, datée de la seconde moitié du 6e - 7e s., est localisée dans le secteur nord est de la fouille. Cette période est représentée par des structures linéaires (fossés, clôtures, palissades) qui matérialisent un espace ayant livré des silos, trois sépultures et plusieurs ensembles structurés qui correspondent à des bâtiments et peut-être à des enclos. La seconde occupation, principalement localisée au nord et nord-ouest de la fouille, est datée de la seconde moitié du 9e s.-début du 10e s. Elle est représentée par un petit bâtiment pouvant correspondre à un grenier et des structures linéaires (fossés, palissades) déterminant deux secteurs proches d'une batterie de six silos et d'un cellier. Les comblements de ces silos (document 2 et document 3) ont livré un abondant mobilier céramique et métallique, témoignant d'un habitat de statut privilégié, sans doute situé à proximité immédiate, même si aucun vestige n'en a été retrouvé.
Le Moyen Âge central et les Temps modernes sont représentés par quatre structures : un silo daté des 11e -13e s., un trou de poteau daté des 12e-15e s., et deux petites fosses datées des 15e-17e s. Ces différentes structures devaient se trouver en périphérie d'un habitat situé en dehors de l'emprise de la fouille.
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