La ville d'Amboise, située à la confluence de la Loire et de l'Amasse, a été occupée de manière continue depuis la Protohistoire.
L'agglomération gauloise et gallo-romaine occupait le plateau des Châtelliers, qui affecte la forme d'un éperon triangulaire de 50 ha, naturellement protégé sur ses flancs par un coteau abrupt
Topographie historique de la ville d'Amboise (d'après LARUAZ 2009b).
Le bourg actuel est situé dans la vallée de l'Amasse, encadrée par le plateau des Châtelliers à l'est et le coteau de Saint-Denis à l'ouest. La ville gauloise et gallo-romaine s'est développée durant trois siècles sur le plateau. Le rempart de l'âge du Fer (n°1) qui barre l'éperon délimite une superficie de 50ha. Le rempart interne (n°2) est plus ancien, et peut remonter à l'âge du Bronze ou au Néolithique. Il délimite une superficie de 8 ha à la pointe de l'éperon.
Au cours du Moyen Âge et des Temps modernes l'extrémité de cet éperon a été occupée par le château.
Le fonds de carte est constitué par le plan cadastral actuel (les ponts ont été supprimés).
Les fouilles réalisées à Amboise en dehors de l'oppidum (d'après LARUAZ 2009b)
En dehors de l'oppidum, les fouilles d'archéologie préventive ont concerné plusieurs espaces de la commune : le centre-ville actuel, la vallée de l'Amasse et les plateaux. Presque aucune opération ne s'est avérée négative. Des indices importants, concernant les fluctuations de la ville, ont été mis au jour. Il s'agit notamment de deux nécropoles gallo-romaines (A et C) et d'une troisième, mérovingienne (B).
Les numéros inscrits dans des cercles sur le plan renvoient à l'inventaire des fouilles (document 1).
Les vestiges relatifs aux périodes anciennes sur le plateau de Châtelliers (d'après LARUAZ 2009b)
L'oppidum gaulois fait suite à une occupation très ancienne du plateau des Châtelliers. La pointe de l'éperon, notamment, a fait l'objet de nombreuses réoccupations. Le rempart qui barre la pointe de l'éperon (n°2) peut remonter à l'âge du Bronze, voire au Néolithique.
Les numéros inscrits dans un cercle, un carré ou un triangle renvoient à l'inventaire des fouilles (document 1).
Les fouilles réalisées sur le plateau des Châtelliers (d'après LARUAZ 2009b)
Les fouilles réalisées depuis 30 ans sur le plateau des Châtelliers concernent presque tous les secteurs. Des découvertes fortuites attestent que même les secteurs moins renseignés sont occupés au moins durant la période gallo-romaine. Il s'agit essentiellement de fouilles de sauvetage, mais quelques opérations programmées ont été effectuées, ainsi que des prospections géophysiques.
Vestiges attribués à des pratiques rituelles gauloises et gallo-romaines (d'après LARUAZ 2009b)
La cartographie des vestiges liés à des pratiques rituelles durant les périodes gauloise et gallo-romaine, suggère que tout le centre du plateau des Châtelliers était dédié à des activités cultuelles.
Les numéros inscrits dans des cercles renvoient à l'inventaire des fouilles (document 1).
Hypothèse de restitution de la structuration de l'agglomération antique (d'après LARUAZ 2009)
D'après la répartition des vestiges mis au jour sur le plateau des Châtelliers, il semble possible de restituer la structuration de la ville antique. La position centrale du sanctuaire conduit à s'interroger sur le rôle qu'il a pu jouer dans le développement de la ville.
Le nom des responsables renvoie à la liste des références bibliographiques lorsqu'il existe une publication ou un rapport de fouilles (document 2)
Liste des références bibliographiques relatives aux fouilles archéologiques réalisées sur la commune d'Amboise d'après Laruaz 2009b.
Coupe du rempart (d'après LARUAZ 2009b)
Le rempart de la fin de l'âge du Fer a été percé au début des années 1980 afin de créer un nouvel accès au plateau (point n°9 sur la carte n°5). La coupe réalisée à cette occasion par A. Peyrard et O. Buchsenschütz démontre l'absence de parement de pierre. Il s'agit donc d'un rempart de type massif, d'une vingtaine de mètres de large au moins, précédé d'un fossé de même largeur.
Plan du sanctuaire gallo-romain (d'après LARUAZ 2009b)
Le sanctuaire gallo-romain a été découvert au début des années 1980 par A. Peyrard. Il comprend deux temples de tradition celtique ainsi qu'un troisième édifice qui n'est pas clairement interprété. Le temple A a fait l'objet, de 2005 à 2008, d'une fouille programmée qui a permis de dater son utilisation entre La Tène D2b (50-25 av. n.è.) et le 2e s. de n.è.
Carte de Dubuisson Artenay. (Artenay 1647- Itinéraire de Brie,Champagne... Touraine et Anjou, © Bibliothèque Mazarine (manuscrit 4405, folio 189))
Sur ce document daté de 1635, figurent les remparts ainsi que la Butte de César. Par ailleurs, le commentaire qui accompagne cette carte est riche d'informations sur le paysage du plateau au 17e s., et sur son potentiel archéologique. L'auteur y décrit notamment la stratigraphie du rempart gaulois (cf. ZADORA-RIO 2014l, documents 1 et 2).
Carte de Siette. (Siette R. 1649- Vue cavalière d'Amboise, conservée à la BNF, cote Ge DD 2937 (1192) ; copie dans le fonds ancien de la Bibliothèque municipale de Tours (cote CPa 208)).
Cette vue cavalière réalisée en 1649 rend compte de l'intérêt stratégique de cette position. L'auteur a figuré les deux remparts de terre ainsi que la Butte de César. On distingue une forme singulière au sommet, qui ne permet pas pour autant d'identifier l'utilisation du tertre à ce moment.