Aucun atelier de production de matière première vitreuse n'est susceptible d'être découvert en Indre-et-Loire durant la période gallo-romaine et pendant une grande partie du haut Moyen Age. En effet, le verre provient du bassin oriental de la Méditerranée ou est recyclé localement pour façonner de nouvelles pièces de vaisselle ou de verre à vitre. Ce verre d'importation (sous forme de lingots), que l'on retrouve dans différents sites de Touraine, est à base de fondant sodique. Ce n'est pas avant le 8e s. que des essais visent à lui substituer un autre fondant, à base de sels de potassium, tiré des plantes locales. La nouvelle technique se diffuse lentement pendant le 8e s., devient prépondérante au 9e s., et représente la quasi-totalité de la vaisselle au 10e s.
Les indices de travail du verre avant le 8e s. sont définis par des blocs de verre (ou de pâte de verre, à Chinon et sur le site 6 de Tours), avec des fragments de creusets sur le site 7 de Tours (travail du verre destiné à produire du verre à vitre et des tesselles de mosaïque associés à l'érection de la basilique de Perpet (c. 471) à l'emplacement du tombeau de Saint Martin) (carte 1).
Les plus anciennes mentions d'ateliers potentiels, représentées par le toponyme Vitrariae (Verrières ou Verrerie) se trouvent dans des chartes de l'abbaye de Saint Julien. Il faut attendre la fin du bas Moyen Age pour trouver mention d'ateliers dont les emplacements peuvent être localisés actuellement (s'il est possible d'y accéder) (carte 2).
Un grand nombre d'ateliers potentiels ("Verrerie" et variantes) ont été repérés sur les cadastres du 19e s. (carte 3).L'identification de certaines déformations linguistiques ont permis d'exclure des prospections quelques uns de ces toponymes.
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